Nelly Buret

J’explore les interconnexions entre le passé et le présent, le personnel et le collectif, le banal et le sacré.
Je glane depuis l’enfance : cartes de géographie élimées, textiles grignotés, vieux papiers tachés, plastiques échoués, photographies anciennes. Ces « rebuts » s’invitent alors dans mon travail.
J’aborde des paroles en archipel, des ciselures d’une géographie intérieure sans cesse en mouvement. Îles, îlots ou atolls, les propositions se suivent comme autant d’escales d’un voyage qui s’invente.
Mes approches élaborent un art de l’atmosphère, d’un temps suspendu ou d’un temps flottant, le MONO NO AWARE cher au japonais (il s’agit de se laisser envahir par la beauté des choses qui passent, de l’impermanence du vivant et des espaces).
Je dessine dans des carnets en leporello. Ils sont expérience des lieux parcourus. En interrogeant le discret, le furtif, je tente de retenir le temps et d’en saisir l’instant. Ces carnets d’exploration sont ensuite développés dans des cyanotypes, des monotypes bleu, des livres d’artistes (en lien avec des textes poétiques), des encres, des gravures en taille-douce.